Les continuités écologiques de la Berre

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Ecodiv est sollicitée par la Fédération départementale de pêche pour intervenir en sous-traitance, sur les aspects naturaliste et sensibilisation du public. En effet, le SMMAR (Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières) souhaite mener une réflexion sur les multiples obstacles (barrages, seuils, gués...) à l'écoulement de ce petit fleuve côtier, qui parcourt les Corbières entre Quintillan et Sigean : il se jette par un petit delta dans l'étang éponyme, juste au sud de la réserve africaine. Les poissons migrateurs sont fortement affectés par les obstacles que les humains ont créé sur les cours d'eau, dans le monde entier. Ici, l'Anguille, espèce en régression inquiétante, est la principale impactée. De plus, elle n'a aucune aptitude pour le saut, contrairement au Saumon ! Mais la restauration de la "continuité écologique" vise aussi des espèces de poissons plus "classiques", qui se retrouvent prisonniers de petits tronçons de cours d'eau. Pour autant, les retenues créées sont parfois la seule source d'eau qui perdure en été, la Berre connaissant des assecs de plus en plus fréquents en raison du changement climatique. Il ne faut pas oublier que le pourtour méditerranéen est le deuxième endroit au monde qui se réchauffe le plus vite, après l'Antarctique ! La situation est catastrophique pour les cours d'eau des Corbières. C'est dans ce contexte que Jean, Laurent et David commencent le projet, en analysant la biodiversité au niveau des principaux obstacles, et en relevant les "habitats d'intérêt communautaire", milieux naturels les plus emblématiques au niveau européen. Une magnifique cascade de tuf de plus de 5 mètres est ainsi observée sur le ruisseau de Fontjoncouse... sur un barrage ! Les photos prises serviront à l'expo prévue pour le grand public. En parallèle, une sortie "biodiversité" est organisée sur Portel (près de Notre-Dame des Oubiels) le 27 juin pour les élus du SMMAR, en même temps qu'une pêche électrique menée par la Fédération, laquelle permet de montrer une belle quantité d'Anguilles.



Nature & Répit au seuil de Naurouze

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Le 19 septembre, Ecodiv est de nouveau sollicitée par l'antenne chaurienne du Département, afin d'ofir un moment de détente aux "aidants" (mais aussi aux "aidés" s'ils le souhaitent). Le seuil de Naurouze combine tous les avantages : simple d'accès, forte valeur paysagère et historique... et ombragé, car la journée se révèle chaude ! Dans un premier temps, l'accès à l'obélisque en l'honneur de Riquet nous est ouvert, pour une visite guidée (bénévolement) par Régis Quinta, président de l'association Patrimoine et culture de Montferrand. Nous observons ensuite la Spiranthe d'automne, dernière orchidée de la saison. Un petit joyau si on sait se mettre à quatre pattes ! Et une fragrance agréable. Le groupe se divise ensuite en deux, les personnes choisissant la balade avec Ecodiv, ou l'atelier statique avec Aurélie de Nature en jeux. Tout le monde se retrouve autour de l'une des tables de la splendide allée de Platanes, pour un petit goûter, et déguster les délicieux et originaux sirops "maison" d'Aurélie.


Une nouvelle année ENSemble bien chargée ! 2023

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Cette année encore, Ecodiv n'a pas chômé au sein de ce programme du Département et du PNR de la Narbonnaise, bénéficiant d'une magnifique couverture entre avril et novembre... elle était même un peu partout !
Pour le PNR, début mai a été très dense : le 8, nous grimpons sur les ruines du château de Montséret, qui abrite les rares Camélée à trois coques et Erodium fétide, typiques des milieux rocheux calcaires. Le 10, changement de décor alors que nous sommes dans le village voisin de Saint-André-de-Roquelongue : nous voici pour la journée dans les grès du massif de Fontfroide, avec la chapelle de la Vernède pour point culminant. La météo brumeuse ne permet pas d'embrasser la vue habituelle, mais les participants sont au rendez-vous et profitent du rare et protégé Ciste à feuilles de peuplier. Le 12, soirées grenouilles et étoiles avec notre ami Jamy de l'association Stimuli. Le vent et les nuages sont de la partie, dommage. Jamy effectue son animation en salle et projette un logiciel vertigineux, qui dézoome de la Terre vers l'infini. Conclusion : nous ne sommes vraiment pas grand-chose ! Mais c'est le 13 mai qui tient toutes ses promesses : le temps est exécrable, un déluge... alors que nous devons réaliser une balade à la journée au départ de l'abbaye de Fontfroide, en partenariat avec l'association Nataph ! Celle-ci vient des Pyrénées-Orientales avec deux joëlettes pour des personnes en situation de handicap. Heureusement, la persévérance paie : la pluie cesse au moment où nous entamons le départ, bien décidés malgré tout. Les paysages sont superbes (et nous sommes les seuls !), la piste est bien carrossable... du moins jusqu'à la descente fort raide, mais tout le monde prête main-forte aux joëlettes et la sortie s'achève en beauté. Une très belle expérience, des souvenirs inoubliables ! Le  juin "Lézarder sous le soleil de l'été" à Leucate, avec Jamy, ne rencontre pas son public. Le 8 septembre, rebelote avec la soirée étoiles - chauves-souris que Jean et Jamy coaniment à la réserve naturelle de Sainte-Lucie (Port-la-Nouvelle).

Pour Gée Aude, la soirée amphibiens et étoiles (toujours avec Jamy !) du 21 avril à Labécède-Lauragais inaugure la saison. La ferme de La Micoulade, dont la mairie a hérité, consitue un endroit exceptionnel sur le piémont de la Montagne noire, entre gorges plus ou moins rocheuses, bois, prairies... et bien sûr de nombreuses mares. Le 4 octobre, nous voici à La Pomarède, pour une balade autour du lac visant à inaugurer les panneaux "biodiversité" financés par la mairie et le Département. Si la fréquentation est exceptionnelle (plus de 50 personnes !), les panneaux ne sont pas au rendez-vous, car pas encore validés. Ce n'est pas grave, les lieux sont toujours aussi agréables, et propices aux joëlettes de l'association Umen, pilotées par Tiphaine et les bénévoles. La scission en deux sous-groupes, l'un amené par David, l'autre par Aurélie de Nature en jeux, et la conclusion par un goûter offert par la mairie finissent d'assurer le succès de la balade. Le 21 octobre, décor radicalement différent au col de Quintaine (Castans). La boucle à la journée qui nous entraîne sur la crête du Cun de San Marti, à plus de 900 mètres, est magique (et le temps honorable, ouf). Hêtraies, chênaies, pâturages, landes et rocailles recèlent une biodiversité extraordinaire, notamment l'Armérie de Malinvaud, endémique de la Montagne noire. Pique-nique mémorable à l'ombre d'un majestueux Poirier à feuilles d'amandier... Certains participants restent sur place pour la fête de la châtaigne, qui se tient le lendemain. C'était le but !

Pour Carcassonne Agglo, la saison s'amorce le 22 avril avec le tout nouveau sentier de découverte du Lampy. L'endroit est vraiment magnifique, et à l'approche de l'imposant barrage, on se croirait même dans le Sidobre, la rivière coulant au milieu d'un véritable chaos de blocs granitiques ! Les dernières marches sont toutefois un peu hautes pour certain(e)s... Le retour par la piste, en descente, est bien plus rapide. Le 4 juin, de nombreuses voitures stationnent à l'entrée du domaine du Picou, entre Saissac et Les Cammazes. Les lieux, inclus dans le site Natura 2000 "Vallée du Lampy", appartiennent à la Ville de Narbonne, qui y accueille des colonies de nombreux enfants. Par l'intermédiaire d'une étude portant sur les ripisylves du Lampy, dont les gorges bordent le domaine à l'est, Ecodiv a pu se rapprocher de la Ville et obtenir cette visite exceptionnelle ! En sous-bois, nous nous rendons au pied de la fameuse cascade du Lampy, qui bondit depuis un ressaut rocheux, au milieu d'une profusion d'Osmondes royales, superbe fougère primitive. Les participants sont ravis ! Certains sont des locaux nostalgiques, car ils arpentaient l'endroit petits...

Le 22 octobre, nous voici cette fois au coeur du site Natura 2000 des gorges de la Clamoux, au départ de Trassanel. Objectif : gagner le "point 700", près du roc de l'Aigle, pour montrer les travaux de restauration effectués sur le sentier, qui avait été fortement dégradé par le moto-cross, alors que les lieux abritent des espèces rares et emblématiques des milieux rocheux calcaires, comme le Genévrier de Phénicie. Les lieux sont magnifiques, mais le sentier parfois ardu, notamment après la grotte du Maquis, dont le nom rend hommage aux Résistants fusillés à cet endroit. Après le pique-nique, un couple fait demi-tour ; nous le retrouverons à la salle des fêtes du village, pour le goûter offert par la mairie ! 
Enfin, les "rendez-vous aux jardins" le 3 juin sont l'occasion pour David de revenir à Saissac pour animer la balade "Face au réchauffement climatique", financée par l'association Les Jardins d'Aiguebelle.

Sensibilisation des collèges, lycées et du grand public sur les enjeux liés à la ressource en eau en contexte de réchauffement climatique.

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Créé le 1er janvier 2020, le syndicat d’eau potable RéSeau11 a lancé l'appel à projets « Eau et solidarité internationale ». Ecodiv a été retenu pour son diaporama, qui vise à montrer l'urgence de la question climatique. Sur Castelnaudary, les classes de 3e du collège Blaise-d’Auriol, une partie des secondes et des écodélégués du lycée Germaine-Tillion, ainsi que le grand public à la médiathèque intercommunale, ont pu découvrir que l'Aude est malheureusement aux premières loges au travers de nombreux exemples locaux. La question primordiale de la priorisation des actions de lutte a été évoquée en ciblant les principales causes de l'émission de gaz à effet de serre, le logement, les transports et l'alimentation constituant le "trio gagnant"... ou plutôt infernal !



Une animation pour l'Office français de la biodiversité (OFB)

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Le 8 juin, nous nous rendons au camping "Le Bout du monde", à Verdun-en-Lauragais. 
À presque 500 mètres d'altitude sur la Montagne noire, l'endroit porte très bien son nom, au bout d'une route en cul-de-sac, tout en étant très bien équipé. 
Ce n'est pas un hasard si l'OFB l'a choisi pour un séminaire de ces cadres ! Il nous a sollicités pour une animation naturaliste. Le sentier dominant le ruisseau d'Ayguebelle est parfait pour discuter herpétologie, plantes et milieux naturels, tant ceux-ci sont diversifiés : pelouses et affleurements rocheux acides, landes, chênaies, ruisseau, plan d'eau... 
Une belle initiative.

Premières prospections pour le guide nature le long du canal du Midi !

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Ecodiv a été lauréate du budget participatif de la Région, sur le thème « Votre solution pour le climat ». Notre idée consiste à valoriser un tourisme doux et durable, local. Il s'adresse aux randonneurs, cyclistes et navigateurs qui empruntent le canal du Midi et ses annexes (rigoles et canal de la Robine), bref l'ensemble du linéaire classé à l'Unesco ! Première mission : vérifier plus de 80 sites prérepérés sur carte IGN, accessibles à moins de 5 kilomètres à vol d'oiseau du linéaire. Les deux premières sessions de terrains sont organisées durant la première quinzaine de juin, sur le secteur héraultais qui est le plus éloigné pour nous. Que d'endroits superbes et diversifiés, parfois insoupçonnés, à faire découvrir ! Malheureusement, la canicule historiquement précoce de juin ne nous facilite pas la tache pour les prises de vues : tout est grillé ! Il va falloir mettre les bouchées doubles l'an prochain.

Un sentier de découverte autour du lac de La Pomarède

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La retenue de Malfrette, initialement créée à des fins agricoles, constitue un endroit apprécié des promeneurs et pêcheurs. La présence, entre autres, de la rare et protégée Littorelle à une fleur, une discrète Plantaginacée amphibie, a permis au lieu d'intégrer le réseau des espaces naturels sensibles du Département. Consciente de l'intérêt du site, la mairie a décidé avec l'appui financier du Département (via le PDIPR), de créer un sentier de découverte au départ du village. À l'automne 2022, 5 panneaux évoquant la biodiversité ont été retenus (invertébrés, oiseaux, amphibiens et reptiles, flore des milieux secs et humides). Ecodiv s'est chargée de la rédaction des textes et de la fourniture des photos (un grand merci à Bénédicte Roux pour ses nombreux clichés d'oiseaux et d'insectes !), tout en fournissant à la mairie la liste des espèces aperçues lors des sessions photographiques (merci Laurent). La société Paléoscènes s'est quant à elle chargée de la mise en page sur la base de la charte graphique du Département. Espérons que les visiteurs seront tout aussi nombreux que pour le sentier de Saint-Paulet, qui bénéficie d'un excellent bouche-à-oreilles !

Les ripisylves du Lampy

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Après avoir amélioré la connaissance des ripisylves de la Vernassonne, et plus largement des habitats (milieux naturels) à proximité de la rivière, Ecodiv est de nouveau sollicitée par Carcassonne Agglo, structure animatrice du site Natura 2000 « Vallée du Lampy », pour effectuer le même travail sur le Lampy, toujours dans un but de contractualisation. En effet, l'imposante surface du site n'a pas permis une analyse fine des différents habitats (milieux naturels) présents lors de l'élaboration du document d'objectifs (plan de gestion) en 2014. Il est donc important de vérifier quels sont les linéaires en habitat d'intérêt communautaire, entendez par là « d'intérêt européen », car ces milieux sont éligibles à certaines mesures en partie financées. Les prospections, menées au plus près des presque 30 kilomètres de la rivière entre le 12 et le 27 septembre, ont permis de confirmer la grande diversité de milieux présents – l'aulnaie-frênaie et la frênaie oxyphylle en tête - et d'en découvrir de nouveaux, comme la tillaie de ravin à fougère Scolopendre (habitat prioritaire) dans les gorges  à hauteur de Villemagne, une belle cascade de tuf à Raissac, ainsi que de superbes affleurements rocheux tantôt acides (amont, jusqu'au barrage de Cenne-Monestiès), tantôt calcaires (aval), sans oublier la spectaculaire cascade du Picou et ses blocs rocheux couverts d'Osmonde royale, un habitat restant à caractériser. Heureusement que les eaux étaient encore basses !


Prospections Pélobate

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Jean est missionné par la Fédération Aude claire, qui a obtenu des financements pour aider àrechercher cet Amphibien devenu relictuel sous nos contrées. Le Pélobate cultripède doit son nom aux « couteaux » présents au niveau de ses pattes, qui lui permettent de creuser les sols meubles. De nouveaux sites de reproduction ont été trouvé !
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