Top départ ce lundi 11 janvier pour réhabiliter le sentier du « point 700 », dégradé par de nombreux passages motorisés... Après l'étude l'an passé, à nous la phase de terrain ! Pendant 4 jours, nous ne chômons pas, parfois dans des conditions météo difficiles : la bise est dantesque au point 700, et il se met même à neiger !
Le premier jour consiste à débiter en fagots les nombreux branchages issus d'un ancien verger au cœur du village, ainsi que d'une coupe de Chênes verts sur la piste conduisant au point 700. Fagots complétés par de nombreux blocs transportés ou pris sur place, le tout ayant vocation à effacer le mieux possible les multiples divagations du sentier, désormais très raviné... Des renvois d'eau sont taillés dans le roc, des marches recréées à partir de (lourdes) traverses de chemins de fer... Un ensemble de cairns matérialise même la station de Minuartie à contourner pour les randonneurs. Le balisage est refait.
Quelques techniciens de Carcassonne Agglo et du Département épaulent Christine (animatrice du site pour Carca Agglo) et l'équipe d'Ecodiv. Merci à Laurent et Enrico, qui abattent un travail considérable ! La pose des barrières en aval et en amont couronne le tout : a priori, les motocross n'ont qu'à bien se tenir ! Les panneaux d'information seront installés dès validation du contenu.
Commencée en novembre 2020, l'étude vise à confirmer la présence de ce petit Mustélidé introduit (souvent échappé d'élevages pour la fourrure) sur le site, à commencer par le linéaire de la Vernassonne. En effet, un noyau de population très dynamique se développe sur la Montagne noire depuis le début des années 2000.
Des pièges à traces et photographiques ont été disposés pour l'occasion : le Vison d'Amérique est bien présent. D'autres espèces ont pu être mises en évidence, parmi lesquelles la Genette, la Martre et surtout... la Loutre, qui confirme ainsi son début de reconquête amorcé sur le Lampy !
Jeudi 14 et lundi 18 janvier, Bénédicte Roux, Laurent Richin, Jean Muratet et David Richin ont inspecté et replacé les 29 nichoirs à mésanges qui avaient été installés il y a désormais 4 ans, afin de lutter de façon écologique contre la Processionnaire du pin : des études ont en effet montré que les mésanges figurent parmi les seuls oiseaux à s'y attaquer, et elles ont un appétit d'ogre, car elles peuvent faire 2 nichées par an, contenant chacune jusqu'à 10 œufs ! D'où un ballet incessant pour nourrir les petits, les adultes allant même piocher dans les cocons...
L'installation, qui avait été réalisée en impliquant les enfants de l'école Airoux-Montferrand, concernait aussi des pièges à phéromones, lesquels ciblent les papillons adultes. Ces derniers ont toutefois été enlevés : si un premier examen avait révélé une certaine efficacité, les poches plastique censées retenir les adultes se sont déchirées au fil du temps, ne résistant pas notamment aux fréquentes rafales de vent. Ce n'est pas très satisfaisant !
Dans l'attente d'une amélioration du procédé (poches en jute ?), les boîtiers resteront stockés. Quant aux nichoirs, le dispositif d'accroche par fil de fer, bien que très solide, s'est avéré (comme prévu) trop rigide, et les troncs grossissant une forte contrainte s'est exercée sur l'écorce et les nichoirs (qui sont toutefois pour la grande majorité en très bon état). Vous pourrez donc « admirer » un nouveau dispositif bien plus souple, à base de chambres à air de vélo périmées : merci à l'Intersport de Castelnaudary ! Les nichoirs ont été ouverts et nettoyés conformément aux recommandations. Il en est ressorti que tous ont été occupés, par des Mésanges bleue et charbonnière, mais aussi des Sittelles (on reconnaît ces dernières à leurs travaux de maçonnerie). Elles ne devraient pas tarder à prospecter pour les réinvestir !
Connaissez-vous le SINP ? Pas sûr... Le « système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel » est un dispositif partenarial entre le ministère chargé de l'environnement, l'Office français de la biodiversité, le Muséum national d'Histoire naturelle, les associations, les collectivités territoriales, les établissements publics ou privés, les services déconcentrés de l'État. Il vise à favoriser une synergie entre les acteurs œuvrant pour la production, la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données géolocalisées relatives à l'inventaire du patrimoine naturel (biodiversité et géodiversité). Le SINP est ainsi un réseau d'acteurs qui mettent en partage l'information naturaliste qu'ils détiennent selon un ensemble de méthodes et de règles communes, afin de structurer les connaissances sur la biodiversité : espèces (faune, flore, fonge) d'une part, habitats naturels ou semi-naturels d'autre part, et la géodiversité afin de mettre à disposition ces connaissances au plus grand nombre (et selon les réglementations en vigueur). Il couvre l'ensemble du territoire national (métropole et outre-mer) et porte sur le domaine terrestre comme marin.
Bref, tout ça pour dire que le 8 décembre 2020, Jean, en tant qu'expert herpétologue, a participé au comité de validation du pôle « Reptiles et Amphibiens » du SINP.
https://inpn.mnhn.fr/informations/sinp/presentation
Située sur la commune des Martys, cette tourbière est la plus importante de la Montagne noire audoise. L’objet de l’étude, supervisée par le Syndicat Mixte Aude Centre, consiste à réaliser un plan de gestion 2020-2030 visant à pérenniser ce complexe tourbeux ainsi que les prairies associées de la Bézalado, afin que perdurent les services qu’offre cette zone humide majeure. Le plan de gestion se compose de 5 phases principales : état des lieux, diagnostic, objectifs, programme d’actions, et enfin suivi et évaluation. Ecodiv a été mandatée pour effectuer l'inventaire herpétologique et botanique des lieux, caractériser les habitats et proposer des orientations de gestion. Botaniste réputé, Bruno de Foucault a temporairement intégré notre équipe !