La cave coopérative de Cascastel-des-Corbières, dans l'Aude, restaure les murets où niche le lézard ocellé, une espèce menacée. Une cuvée spéciale a été lancée pour aider au financement de l’opération.
Le lézard ocellé, le plus gros lézard d’Europe, est classé vulnérable en France, selon la liste rouge nationale de l’Union internationale pour la conservation de la nature, à cause de pratiques agricoles intensives et de la disparition d'un habitat favorable. Impliquée depuis 2014 vers une viticulture plus raisonnée, dans le cadre d’une démarche de Respect de l’être humain, de la vigne et de l’environnement (Rêve), la cave coopérative de Cascastel-des-Corbières a décidé de s’engager à ses côtés. « Nous croisions souvent des lézards ocellés et nous avons décidé de nous focaliser sur cette espèce », explique Atmann Afanniss, le directeur de la coopérative.
Pour cela, la cave a pris contact avec les spécialistes de l’association herpétologique de Provence Alpes Méditerranée et l'association audoise de préservation de l’environnement Ecodiv. Après deux ans d’inventaire, ils ont conclu que « sur le territoire, le lézard ocellé niche dans les murets, l'abri idéal pour hiberner et prendre de la hauteur pour chasser », raconte le vigneron. Or un tiers de ces murets sont en mauvais état.
Restaurer les murets en pierres sèches
Pour préserver Timon Lepidus (le nom scientifique du lézard ocellé), les membres de la cave coopérative de Cascastel-des-Corbières ont donc entamé l'an dernier la restauration de ces murets, avec l’aide de l'Esat l'Envol de Narbonne. En fin d'année, ils y consacreront à nouveau deux semaines. « C'est une opération à long terme, qui constitue le fil rouge de notre action de sensibilisation à l'environnement des vignerons et vigneronnes », explique Atmann Afanniss, le directeur. 35 des 50 membres de la coopérative ont aussi signé une charte où ils se sont engagés à adhérer aux études menées sur leurs parcelles et à laisser des bandes enherbées aux abords des murets pour favoriser la présence d’insectes dont le lézard raffole.
Le département de l'Aude soutient financièrement la campagne de restauration des murets à hauteur de 80 %. Pour financer les 20 % restants, la cave a lancé la cuvée Timon Lepidus : 4 000 bouteilles vendues 10 € l'unité, dont 1 € par bouteille pour le projet.

La communauté d’agglomération « Le Grand Narbonne » souhaite procéder à la création d’une zone d'aménagement concerté (ZAC) sur la commune de Névian.
Dans le cadre de ce projet, le bureau d’études CAPSE a été mandaté pour la réalisation du diagnostic faune-flore, incluant la séquence ERC.
Afin de rendre ce projet le plus exemplaire possible et garantir au maximum sa qualité écologique, l’association ECODIV et son expert Jean MURATET ont été mandatés pour la réalisation du volet herpétologique
La Montagne noire audoise, comme l'ont montré les inventaires réalisés par le SMMAR, comporte un nombre conséquent de zones humides de divers types et surfaces. La grande majorité de celles-ci se trouvent dans des exploitations agricoles d'élevage. Conscientes des enjeux liés à ces milieux rendant de nombreux services écosystémiques (hydrologie: prévention des inondations et soutien d'étiage, réservoirs de biodiversité, intérêt paysager...), la chambre d'agriculture de l'Aude, lachambre régionale d'Occitanieet l’association ECODIV proposent de travailler en synergie afin de lancer un projet de mise en valeur et de gestion durable des zones humides de la Montagne noire audoise.
D’une durée de 12 mois, le projet visera dans un premier temps à analyser le contexte local, à tester et proposer un cadre méthodologique et de conventionnement avec deux éleveurs (2 exploitations « tests » seront choisies pour lancer les travaux : 1 ovin, 1 bovin) puis dans un second temps à développer l’opération avec 4 nouvelles exploitations pour tester la méthode
À l’issue de cette phase, il pourra être proposé en phases 2 de former les exploitants, d’accompagner des travaux de restauration des zones humides, et de communiquer sur les actions réalisées
Ecodiv est missionnée par le Département dans le cadre d'une assistance à maîtrise d'ouvrage lors des opérations de réparation et d'entretien de ses ponts : il s'agit d'effectuer un prédiagnostic avant tout travaux, afin de vérifier la présence ou non de Chiroptères, et si nécessaire de rendre les lieux inhabitables. Il ne faudrait pas que les malheureuses chauves-souris, qui apprécient les nombreuses anfractuosités souvent présentes, finissent emmurées ! Rappelons qu'elles sont toutes protégées par la loi.
Jeudi 14 et lundi 18 janvier, Bénédicte Roux, Laurent Richin, Jean Muratet et David Richin ont inspecté et replacé les 29 nichoirs à mésanges qui avaient été installés il y a désormais 4 ans, afin de lutter de façon écologique contre la Processionnaire du pin : des études ont en effet montré que les mésanges figurent parmi les seuls oiseaux à s'y attaquer, et elles ont un appétit d'ogre, car elles peuvent faire 2 nichées par an, contenant chacune jusqu'à 10 œufs ! D'où un ballet incessant pour nourrir les petits, les adultes allant même piocher dans les cocons...
L'installation, qui avait été réalisée en impliquant les enfants de l'école Airoux-Montferrand, concernait aussi des pièges à phéromones, lesquels ciblent les papillons adultes. Ces derniers ont toutefois été enlevés : si un premier examen avait révélé une certaine efficacité, les poches plastique censées retenir les adultes se sont déchirées au fil du temps, ne résistant pas notamment aux fréquentes rafales de vent. Ce n'est pas très satisfaisant ! Dans l'attente d'une amélioration du procédé (poches en jute ?), les boîtiers resteront stockés.
Quant aux nichoirs, le dispositif d'accroche par fil de fer, bien que très solide, s'est avéré (comme prévu) trop rigide, et les troncs grossissant une forte contrainte s'est exercée sur l'écorce et les nichoirs (qui sont toutefois pour la grande majorité en très bon état). Vous pourrez donc « admirer » un nouveau dispositif bien plus souple, à base de chambres à air de vélo périmées : merci à l'Intersport de Castelnaudary ! Les nichoirs ont été ouverts et nettoyés conformément aux recommandations. Il en est ressorti que tous ont été occupés, par des Mésanges bleue et charbonnière, mais aussi des Sittelles (on reconnaît ces dernières à leurs travaux de maçonnerie). Elles ne devraient pas tarder à prospecter pour les réinvestir !
Top départ ce lundi 11 janvier pour réhabiliter le sentier du « point 700 », dégradé par de nombreux passages motorisés... Après l'étude l'an passé, à nous la phase de terrain ! Pendant 4 jours, nous ne chômons pas, parfois dans des conditions météo difficiles : la bise est dantesque au point 700, et il se met même à neiger !
Le premier jour consiste à débiter en fagots les nombreux branchages issus d'un ancien verger au cœur du village, ainsi que d'une coupe de Chênes verts sur la piste conduisant au point 700. Fagots complétés par de nombreux blocs transportés ou pris sur place, le tout ayant vocation à effacer le mieux possible les multiples divagations du sentier, désormais très raviné... Des renvois d'eau sont taillés dans le roc, des marches recréées à partir de (lourdes) traverses de chemins de fer... Un ensemble de cairns matérialise même la station de Minuartie à contourner pour les randonneurs. Le balisage est refait.
Quelques techniciens de Carcassonne Agglo et du Département épaulent Christine (animatrice du site pour Carca Agglo) et l'équipe d'Ecodiv. Merci à Laurent et Enrico, qui abattent un travail considérable ! La pose des barrières en aval et en amont couronne le tout : a priori, les motocross n'ont qu'à bien se tenir ! Les panneaux d'information seront installés dès validation du contenu.
Commencée en novembre 2020, l'étude vise à confirmer la présence de ce petit Mustélidé introduit (souvent échappé d'élevages pour la fourrure) sur le site, à commencer par le linéaire de la Vernassonne. En effet, un noyau de population très dynamique se développe sur la Montagne noire depuis le début des années 2000.

Des pièges à traces et photographiques ont été disposés pour l'occasion : le Vison d'Amérique est bien présent. D'autres espèces ont pu être mises en évidence, parmi lesquelles la Genette, la Martre et surtout... la Loutre, qui confirme ainsi son début de reconquête amorcé sur le Lampy !