Jeudi 14 et lundi 18 janvier, Bénédicte Roux, Laurent Richin, Jean Muratet et David Richin ont inspecté et replacé les 29 nichoirs à mésanges qui avaient été installés il y a désormais 4 ans, afin de lutter de façon écologique contre la Processionnaire du pin : des études ont en effet montré que les mésanges figurent parmi les seuls oiseaux à s'y attaquer, et elles ont un appétit d'ogre, car elles peuvent faire 2 nichées par an, contenant chacune jusqu'à 10 œufs ! D'où un ballet incessant pour nourrir les petits, les adultes allant même piocher dans les cocons...
L'installation, qui avait été réalisée en impliquant les enfants de l'école Airoux-Montferrand, concernait aussi des pièges à phéromones, lesquels ciblent les papillons adultes. Ces derniers ont toutefois été enlevés : si un premier examen avait révélé une certaine efficacité, les poches plastique censées retenir les adultes se sont déchirées au fil du temps, ne résistant pas notamment aux fréquentes rafales de vent. Ce n'est pas très satisfaisant !
Dans l'attente d'une amélioration du procédé (poches en jute ?), les boîtiers resteront stockés. Quant aux nichoirs, le dispositif d'accroche par fil de fer, bien que très solide, s'est avéré (comme prévu) trop rigide, et les troncs grossissant une forte contrainte s'est exercée sur l'écorce et les nichoirs (qui sont toutefois pour la grande majorité en très bon état). Vous pourrez donc « admirer » un nouveau dispositif bien plus souple, à base de chambres à air de vélo périmées : merci à l'Intersport de Castelnaudary ! Les nichoirs ont été ouverts et nettoyés conformément aux recommandations. Il en est ressorti que tous ont été occupés, par des Mésanges bleue et charbonnière, mais aussi des Sittelles (on reconnaît ces dernières à leurs travaux de maçonnerie). Elles ne devraient pas tarder à prospecter pour les réinvestir !
Connaissez-vous le SINP ? Pas sûr... Le « système d'information de l'inventaire du patrimoine naturel » est un dispositif partenarial entre le ministère chargé de l'environnement, l'Office français de la biodiversité, le Muséum national d'Histoire naturelle, les associations, les collectivités territoriales, les établissements publics ou privés, les services déconcentrés de l'État. Il vise à favoriser une synergie entre les acteurs œuvrant pour la production, la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données géolocalisées relatives à l'inventaire du patrimoine naturel (biodiversité et géodiversité). Le SINP est ainsi un réseau d'acteurs qui mettent en partage l'information naturaliste qu'ils détiennent selon un ensemble de méthodes et de règles communes, afin de structurer les connaissances sur la biodiversité : espèces (faune, flore, fonge) d'une part, habitats naturels ou semi-naturels d'autre part, et la géodiversité afin de mettre à disposition ces connaissances au plus grand nombre (et selon les réglementations en vigueur). Il couvre l'ensemble du territoire national (métropole et outre-mer) et porte sur le domaine terrestre comme marin.
Bref, tout ça pour dire que le 8 décembre 2020, Jean, en tant qu'expert herpétologue, a participé au comité de validation du pôle « Reptiles et Amphibiens » du SINP.
https://inpn.mnhn.fr/informations/sinp/presentation
Située sur la commune des Martys, cette tourbière est la plus importante de la Montagne noire audoise. L’objet de l’étude, supervisée par le Syndicat Mixte Aude Centre, consiste à réaliser un plan de gestion 2020-2030 visant à pérenniser ce complexe tourbeux ainsi que les prairies associées de la Bézalado, afin que perdurent les services qu’offre cette zone humide majeure. Le plan de gestion se compose de 5 phases principales : état des lieux, diagnostic, objectifs, programme d’actions, et enfin suivi et évaluation. Ecodiv a été mandatée pour effectuer l'inventaire herpétologique et botanique des lieux, caractériser les habitats et proposer des orientations de gestion. Botaniste réputé, Bruno de Foucault a temporairement intégré notre équipe !
Ceci n'est pas un nouveau style de musique, mais un programme de recherche : ISOLement Anthropique des POPulations. Ecodiv s'insère dans une vaste étude dédiée au Calotriton des Pyrénées sous la houlette du laboratoire Évolution et diversité biologique de Toulouse. Les objectifs sont pluriels : mener une approche historique et expérimentale dans un contexte de changement climatique, réaliser des prospections de terrain en vue de définir les zones de sympatrie avec les peuplements piscicoles, mener des compléments d’inventaires des sites où le Calotriton vit à proximité de populations de poissons, afin de définir une dizaine de sites pour le suivi de populations.
Suite à une étude menée en 2017 par l'association amie Ahpam, sur la distribution du Lézard ocellé dans les communes de l’aire d’adhésion de la cave « Les Maîtres vignerons de Cascastel », Ecodiv rejoint l'aventure afin d'évaluer avec l'Ahpam la représentativité de l’espèce dans différents types de cultures, mais aussi d’identifier un grand nombre d’individus afin d’essayer de suivre les populations dans le temps : pas moins de 35 viticulteurs ont signé une charte environnementale visant à la protection
du Lézard ocellé, sur plus de 400 hectares. Le recensement des individus est mené par photo-identification sur 3 secteurs (Cascastel, Saint-Jean-de-Barrou, Villesèque-des-Corbières), afin de constituer un état initial de la population. 30 individus sont localisés et 18 photographiés. Une exposition photo réalisée à partir des clichés est mise en place le 15 août.